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Na pedra e barro, Henri Michaud

Na pedra e barro, de Henri Michaud (1958) Calendrier de Guézer et année agricole en Israël
Sur la Pierre et l’Argile,   Inscriptions hébraïques et Ancien Testament Henri Michaud, Professeur à la Faculté de théologie protestante de Paris Cahiers d’archéologie biblique n° 10 Delachaux et Niestlé, 1958
« Le sous-titre de ce cahier est un programme. Il s’agit de faire connaître les principales inscriptions en langue hébraïque écrites sur matière dure. Il s’agit surtout de montrer comment ces inscriptions, par la forme de leur écriture et par leur contenu varié, permettent de se représenter, du point de vue de l’épigraphie, la civilisation qui vit éclore l’Ancien Testament et de mieux comprendre certains passages du Livre saint. » p 5
Le chapitre III est consacré à la tablette de Gézer et à la vie agricole en Israël.
EN 1908, le site de la ville biblique de Guézer, qui s’étend en direction de la plaine côtière située à l’ouest de Jérusalem, fut le théâtre d’une découverte remarquable : une tablette de calcaire datant, selon les estimations, du Xe siècle avant notre ère. Y figure en hébreu archaïque ce que l’on pense être une version simplifiée d’une année agricole et de ses diverses étapes. Ce pourrait être aussi une liste d'impôts pour les agriculteurs, ou encore un chant folklorique ou enfantin donnant la liste des mois de l'année en rapport aux saisons et à l'agriculture. C'est en tout cas une source intéressante d'étude de la langue et de l'écriture du Moyen-Orient ancien A117.  Cette tablette a fini par être appelée “ Calendrier de Guézer ”.
LECTURE POSSIBLE DU CALENDRIER DE GUÉZER : “ Deux mois de ramassage Deux mois de semailles Deux mois d’herbe tardive Un mois de coupage du lin Un mois de moisson des orges Un mois de moisson et de mesurage Deux mois d’émondage Un mois de fruits de fin d’été ” [signé :] Abiya
Sur cette plaque de pierre ont été gravées, en hébreu ancien, 7 lignes comprenant les germes des 12 mois de l'année ainsi que les activités agricoles correspondantes. Elle est conservée au Musée archéologique d'Istanbul, avec l'inscription de Siloam.

   
La succession des mois telle qu’elle est présentée dans le Calendrier de Guézer ne correspond pas totalement à celle que l’on trouve dans la Bible. De plus, en Terre promise, certaines activités agricoles pouvaient avoir lieu, selon l’endroit, à des moments légèrement différents. L’année agricole semble ainsi avoir commencé en automne, par le ramassage, avant l’hiver, c’est-à-dire la saison des pluies en Palestine, de tout ce qui avait été mis à l’air pour sécher. C’est aussi en automne que le livre de l’Exode (23:16 ; 24:22) place la fête du ramassage, ce que certains exégètes traduisent par fête de la récolte. (pages 23-24)
un double calendrier juif :

religieux et civil

Les mois juifs allaient d’une nouvelle lune à l’autre (Is 66:23). Le mot hébreu ?odhèsh, “ mois ” (Gn 7:11), vient d’une racine qui signifie “ nouveau ”, alors qu’un autre mot rendu par “ mois ”, yèra?, signifie “ lunaison ”.
« YHWH dit alors à Moïse et à Aaron, au pays d’Égypte : “ Ce mois sera pour vous le début des mois. Il sera pour vous le premier des mois de l’année. »

Exode 12 :2

Alors que l’année religieuse débutait au printemps, au mois d’Abib ou Nisan, conformément au décret de Dieu au temps de l’Exode (Ex 12:2 ; 13:4), le récit biblique rapporte qu’avant cela les Israélites faisaient commencer l’année agricole à l’automne. Dans les faits existera donc un double calendrier : le religieux et le civil ou agricole. - Exode 23:16; 34:22 ; Lévitique 23:34.  AA86
Après l’Exil, le 1er Tishri, dans la deuxième moitié de l’année, marqua le début de l’année civile, et le Nouvel An juif ou Rosh ha-Shana (“ tête de l’année ”) est toujours célébré à cette date-là.
Dans la Bible, depuis l’apparition du premier homme, Adam, le temps est mesuré en années. Ainsi, Adam avait “ cent trente ans ” (Genèse 5 :3) quand il devint père de Seth. Le temps en vint aussi à être divisé en mois. À l’époque du déluge, le temps était divisé en mois de 30 jours, car la Bible fait allusion à une période de 5 mois équivalant à 150 jours (Genèse 7:11,24; 8:3,4). Le même récit révèle également que Noé divisait l’année en 12 mois.
Et Dieu dit encore : “ Que des luminaires paraissent dans l’étendue des cieux pour faire une séparation entre le jour et la nuit ; ils devront servir de signes et pour les époques et pour les jours et pour les années. Et ils devront servir de luminaires dans l’étendue des cieux pour éclairer la terre. ” Et il en fut ainsi.

Genèse 1 :14,15

Le jour solaire, l’année solaire et le mois lunaire sont des divisions naturelles du temps régies respectivement par la rotation quotidienne de la terre sur son axe, par l’orbite annuelle qu’elle décrit autour du soleil et par les phases mensuelles de la lune selon sa position par rapport à la terre et au soleil. La division du temps en semaines et celle du jour en heures sont en revanche arbitraires.
Dans le passé, les hommes ont mis au point divers calendriers, dont certains sont toujours en vigueur. Les premiers calendriers étaient essentiellement lunaires, autrement dit les mois de l’année étaient réglés sur les cycles complets de la lune, par exemple d’une nouvelle lune à la nouvelle lune suivante. AA85
Calendrier zodiacalAO 6448 Richelieu salle 3 vitrine 15 (27) Cette tablette appartenait à un ouvrage en douze volumes, chacun étudiant un signe du zodiaque. Le revers montre une femme tenant un épi ; c’est la constellation du sillon (La Vierge). Au centre une étoile à huit branches est identifiée par son inscription, c’est la planète Mercure. A gauche la constellation du corbeau. L’oiseau picore le bout de la queue de l’hydre, appartenant au signe précédent. On note la division en douze cases, correspondant à un mois de l’année.
Contrat en babylonien     AO 7672 Sully salle 14 vitrine 4 (16)

Cyrus conquit Babylone

en 539 av. J-C.

Cette année était considérée, dans le calendrier babylonien, comme la première année de son règne.

Il s’agit d’une date pivot, car elle s’harmonise avec la chronologie tant profane que biblique A243, A244.

Dieu est le Maître du temps. ‘Le Père a placé sous sa propre autorité’ à la fois les temps (chronos), la longueur des périodes, et les époques (kaïros), des époques caractérisées par certains événements (Actes 1:7). L’inspiration divine qui a permis aux historiens d’écrire leurs récits est une garantie infaillible de la véracité de la chronologie biblique.
« C’est  [Dieu] qui change temps et époques, qui ôte des rois et établit des rois, qui donne la sagesse aux sages et la connaissance à ceux qui connaissent le discernement. ” Daniel 2 :21 
Le Dieu d’éternité a son propre calendrier, lequel ne dépend d’aucun système de calcul humain. Il siège bien au-dessus de notre planète pivotante soumise au jour et à la nuit, aux cycles lunaires et à l’année solaire. Cependant, dans sa Parole, la Bible, Dieu relie utilement ses actions et ses desseins à ces mesures du temps de manière que ses créatures puissent se situer dans le cours des événements programmés dans le grand calendrier divin.