The New Testament de Charles Williams traduit ce terme par « contemplateurs des étoiles » et met cette note : « c’est-à-dire ceux qui étudient les étoiles en rapport avec les événements de la terre. » Et pour la Bible en Français Courant, il s’agit de « savants, spécialistes des étoiles ».
Le mot grec magoï ne désigne pas des rois mais « ceux qui connaissent les secrets de l’astrologie ».
Déposées vers 1810 des parois de l'oratoire d'une villa de la famille Litta sise dans un faubourg de Milan nommé Greco Milanese,
mais sur laquelle on n'a guère de documents, ces trois fresques de Luini se situent sans doute vers 1520 - 1525.
La rigueur et l'austérité de leur organisation spatiale, caractéristique de la peinture lombarde de la fin du XVe siècle,
se conjuguent avec une influence de Léonard à qui Luini doit la douceur des expressions de ses figures et la finesse de la lumière.
L'Adoration des Mages MI 714 Bernardino LUINI
Luino ?, vers 1485
Peint pour un oratoire de Greco Milanese, près de Milan Denon 1er étage Duchâtel salle 2
L'Adoration des Mages MI 592 BERNARDINO DA PARENZO
Vers 1475
H. : 0,38 m. ; L. : 0,56 m. Entré au Louvre en 1863 Élément de la prédelle d'un retable dont faisait partie L'Arrestation du Christ de l'ancienne collection Borromeo. Les armoiries, très usées, n'ont pu être déchiffrées. Denon 1er étage salle 4 vit 2
Selon Hérodote, qui a vécu au Vè siècle av.n., ces mages étaient membres d’une classe sacerdotale perse. Ils possédaient le don surnaturel de prédire l’avenir d’après l’observation des étoiles. AA36 Matthieu signale que ces mages venaient d’Orient. Ils pourraient appartenir à l’un des six peuples qui ont formé la nation AA37 des Mèdes. Des investigations postérieures tendent à faire de Babylone le centre du magisme à son apogée. Avec le temps le mot « Chaldéen » devint pour ainsi dire synonyme « d’astrologue ». - Daniel 4 :7 ; 5 :7,11 AA38
C’est Origène (185-245) dans ses Homélies sur la Genèse,
qui le premier fixe le nombre des mages à trois en se basant
sur les trois présents
AA39 offerts. Plusieurs Pères de l’Eglise, dont en premier Tertullien, ont attribué aux mages le titre de roi.
C’est Origène (185-245) qui le premier fixe le nombre des mages à trois en se basant sur les trois présents offerts.
C’est la référence à des versets d’Isaïe et des prédictions des Psaumes (72 :10-11) qui établit définitivement la tradition. Les noms traditionnels de Gaspard, Melchior et Balthazar apparaissent pour la première fois dans un manuscrit du VIèsiècle. AA40
Adoration des mages MI 316 Charles de LA FOSSE Paris, 1636 - Paris, 1716 Sully 2 e étage Salle 33
Cette vaste composition, marquée par le souvenir de Véronèse et de Rubens, a été peinte pour le décor du choeur de Notre-Dame, exécuté entre 1715 et 1717. L'ensemble, dispersé, comprenait encore une Nativité de La Fosse (Louvre), et d'autres scènes de la vie de la Vierge, par Claude-Guy Hallé, Jean Jouvenet, Louis de Boulogne, Antoine Coypel. ww.louvre.fr
Adoration des bergers inv 4988 Vers 1525 Jean de GOURMONT Carquebut, vers 1483 ? Richelieu 2 e étage Cousin et Caron Salle 9
Anciennement décrit dans la chapelle du château d'Ecouen, élevé par le connétable Anne de Montmorency.
La gravure d'une Nativité, portant le monogramme de Jean de Gourmont et le nom de la ville de Lyon, a permis de lui attribuer ce tableau et de le dater entre 1522 et 1526, pendant son séjour lyonnais. ww.louvre.fr
Dans la tradition iconographique Gaspard, aux traits asiatiques, offre l’encens, Melchior, représenté comme un vieillard blanc et barbu, l’or et Balthazar, volontiers efféminé ou à peau noire, la myrrhe. La visite des mages est célébrée à la date du 6 janvier, jour de l’Epiphanie. Tout porte à croire que le choix de cette date a aussi été influencé par un anniversaire païen, celui du dieu Aiôn, dieu du temps et de l’éternité, et dont on célébrait à Alexandrie l’anniversaire dans la nuit du 5 au 6 janvier.
Le récit biblique n’indique pas que les mages ont trouvé l’enfant Jésus dans une crèche, comme le veut l’imagerie de Noël. Matthieu 2:16 révèle que leur visite eut lieu peut-être un an ou plus après la naissance de Jésus. Le verset 11 précise qu’ils virent l’enfant dans une maison, et non dans une étable (Chouraqui, Thompson, Osty ). Ces représentations de la Nativité relèvent donc plus de la fiction et de la tradition que du récit biblique.